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Marianne lui indiqua le fauteuil en traits d’elle d’un ample geste, sans dire un proverbe. Parfois, la jolie voyance se passait d’introduction. L’essentiel était déjà là, flottant dans l’air, attendant d’être traduit par les cartes. Marianne prit son jeu et le battit lentement, élaborant l’énergie de la période. La messieurs suivait le mouvement des cartes du regard, fascinée et troublée parallèlement. Lorsque Marianne posa le jeu destinées à elle, elle tendit la coeur pour rafraîchir les cartes avec une hésitation à tentation discrète. Son esprit était mesuré, mais son regard en disait long sur l’intensité de ce qu’elle vivait intérieurement. La première carte fut retournée. Une mer calme marqué par un ciel étoilé, où une seule embarcation dérivait lentement. L’incertitude, la solitude portrait à une règle conséquente, le sentiment ressenti d’être à la croisement sans savoir quelle navigation élucubrer. La femmes plissa doucement les yeux, comme par exemple si cette métaphore réveillait en elle une sensation familière. Marianne retourna la deuxième carte. Un masque posé sur une table, à moitié brisé. Une dualité, une option entre deux faciès, deux vérités, deux vérités qui s’affrontaient. La jolie voyance mettait couramment en clarté ces instants où l’on devait choisir entre ce que l’on montrait qui soit et ce que l’on gardait en soi. Enfin, la tierce carte apparut sur le velours. Une horloge dont le cadran était fissuré, les siècles suspendu, l’attente qui ne pouvait plus traîner invariablement. Un frisson parcourut la homme, une réaction imperceptible mais correctement approfondie. Elle savait. Même sans que Marianne ne dise un proverbe, elle comprenait ce que les cartes lui renvoyaient. Le chat morne descendit souplement de son perchoir et s’approcha d’elle, s’installant à ses pieds comme s’il reconnaissait en elle une essence en pleine transition. 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